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Diocèse de Montpellier

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Pas comme les autres ( Lc 18, 9-14)

23 octobre 2016, par Jean-Louis Cathala

O Dieu, je te remercie, de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes..

Comment nous laisser aimer tels que nous sommes si nous ne nous voyons pas tels que nous sommes ? Comment nous convertir si nous nous prenons pour des justes « qui n’ont pas besoin de conversion » ? ( Luc, chapitre 15, verset 7 ; chapitre 5, verset 32 ) That is the question !

Au premier siècle, en Palestine, les Pharisiens étaient des gens instruits et respectables ; c’est grâce à eux que le Judaïsme s’est constitué après la destruction du Temple en 70. Historiquement, on ne peut pas dire que la plupart des Pharisiens étaient des hypocrites, bien sûr. En fait, le Pharisien symbolise dans l’Évangile l’être humain quand il se prend pour le centre du monde  : Dans notre récit, il dit cinq fois « je » ; Il peut nous arriver d’être des personnes « très bien » en apparence, mais d’un égocentrisme infantile et désespérant ! L’amour de Dieu est tout-puissant, mais il ne peut rien devant un cœur convaincu d’être juste (Chapitre 18, verset 9 ). La misère cachée de ce Pharisien, c’est de vouloir « montrer sa justice aux yeux des hommes » (chapitre 16, verset 15 ) et peut-être surtout de penser qu’il n’est pas « comme les autres hommes » (chapitre 18, verset 11). Je suis un « pharisien » chaque fois que je suis convaincu de faire partie d’une élite, d’une race ou d’une caste supérieure pas comme les autres. Et ceci m’ empêche d’être juste, c’est-à-dire « ajusté » devant Dieu ( Verset 14 ).

Le Publicain, lui, n’est pas debout, droit dans ses bottes (Verset 11) ; il est courbé : il n’ose « même pas lever les yeux vers le ciel » ( Verset 13 ) et ne fait pas de grand discours pour se justifier, comme nous le faisons si souvent ! Il se reconnaît « pécheur », un point c’est tout ! Et il nous conduit au cœur de la Joyeuse Nouvelle : Une justice, une justification, qui vient de la rencontre de la confiance et du don gratuit de la tendresse infinie du Seigneur.

C’est la révolution de l’Évangile !