Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

Quartiers de Celleneuve et la Paillade

Diocèse de Montpellier

Accueil > Prier et Textes à méditer > Homélies du Père Cathala > Lépreux

Lépreux

15 février 2024, par Jean-Louis Cathala

Mc 1, 40-45 6ième A 11.02.24 St Paul Mpl

Souvenez-vous ; quelque part dans les évangiles, Jean-Baptiste fait demander à Jésus « Es-tu celui qui doit venir ? » Et le Seigneur de répondre : « Les aveugles recouvrent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts reviennent à la vie ; la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres… » (Matthieu, chapitre 11, versets 3 et 5) Aujourd’hui, au cœur de notre assemblée eucharistique, nous célébrons le beau sacrement des malades et la liturgie nous propose un récit de purification d’un lépreux, une sorte de résumé de tout l’Évangile ; car l’Évangile, au fond, c’est un message de guérison, de libération et de salut, rien d’autre ! Et nous lisons cette histoire dans la version très humaine de Marc, plus percutante que les versions abrégées de Matthieu et de Luc.

Jésus n’est pas un guérisseur professionnel ni un charlatan, mais il guérit beaucoup de malades à la façon des thaumaturges, les « faiseurs de prodiges ». On dit que les périodes de crises et de désespoir dans l’histoire d’un peuple suscitent la manifestation de forces surnaturelles que l’on attribue soit à Dieu, soit au diable ; il y avait de cela à l’époque et ceci permet de comprendre les exorcismes et les guérisons pratiquées par le Christ. Mais ce qui donne sens à ces gestes, nous l’avons entendu, c’est qu’ils sont signes de miséricorde et de la venue du Règne de Dieu.

Dans l’Israël ancien, la « lèpre » désignait toutes sortes de maladies de peau ; elle était une punition de Dieu ; elle rendait « impur » ; elle était source d’exclusion ; un lépreux était une personne morte. Et de fait, la purification d’un tel homme était considérée comme un exploit comparable à celui de ressusciter un mort. La personne purifiée retrouvait sa place dans la communauté ; elle pouvait de nouveau avoir accès au Temple.

Aujourd’hui, nous allons prier l’Esprit Saint sur vous et avec vous et vous marquer de l’huile du salut. Nous n’allons pas faire de miracle, du moins en principe, mais nous voulons vous dire que vous n’êtes pas seuls ; nous sommes avec vous. Dans la foi, vous pouvez recevoir le don de la paix qui permet de vivre debout et de connaître déjà un peu de la joie de la résurrection malgré la maladie qui accable et malgré le poids des années