Apocalypse 7

Amen, louange et gloire !

Nous le savons que trop : nous vivons des temps très très difficiles. Nous abîmons tellement notre planète que très bientôt, les cafards parleront de nous comme nous parlons actuellement des dinosaures ! Et tout cas, il est presque déjà trop tard ! Dans 70 ans, nous tous ici, nous aurons sauté du train qui va dans le mur, mais les prochaines générations vont vivre un enfer. Comment espérer quand il n’y a plus d’espoir ?

Une lecture superficielle du Livre de l’Apocalypse de Jean, et en particulier du passage que nous venons d’entendre ce matin, ne nous est pas d’un grand secours ! Penser que nous allons tous à la catastrophe, mais que les serviteurs de Dieu seront préservés nous fait une jolie jambe ! Les « saints » auraient-ils des passe-droits ? Bien curieuse sainteté, vous trouvez pas ? Le Bon Dieu, qui est bon, ne veut-il pas que tous les hommes soient sauvés ? Tous, sans exception ! Et que tous aient la vie en abondance ? Ne veut-il pas qu’il n’y ait plus ni faim, ni soif, ni larmes et que l’univers entier, l’univers entier, soit transfiguré par la victoire du Christ sur la mort ?

Qui croire et que comprendre ? L’Apocalypse de Jean ne serait-il pas un Livre à nous faire même pas peur ? Malgré le premier verset du premier chapitre que vous relirez chez vous juste après la sieste, cet ouvrage merveilleux, apothéose de toutes les Écritures, n’est pas du tout une suite de prédictions concernant un avenir apocalyptique ! C’est pourtant ainsi que le lisent les sectes fondamentalistes et quelques illuminés à la spiritualité un peu douteuse. Mais non ! l’Apocalypse de Jean se fait l’écho des souffrances présentes des chrétiens du premier siècle et leur annonce que leur persécution les fait participer à la Passion de celui qui a déjà vaincu la mort et qui est le Maître de l’histoire. Ce présent de la résurrection du Christ est un accomplissement de l’espérance du peuple d’Israël. L’ouvrage a été relu et célébré d’âge en âge comme un chant de triomphe pour tous les humiliés de l’histoire. Aujourd’hui, ces pages magnifiques nous redisent de ne jamais nous décourager malgré la violence et les horizons peu réjouissants de notre actualité. Comme au premier siècle, nous pouvons espérer. Rien ne nous séparera de l’amour du Christ !