Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

Quartiers de Celleneuve et la Paillade

Diocèse de Montpellier

Accueil > Prier et Textes à méditer > Homélies du Père Cathala > Vous périrez !

Vous périrez !

29 mars 2022, par Jean-Louis Cathala

Lc 13, 1-5 3ième Ca. C 20.03.22 St Tho MPL

Pensez-vous que les ukrainiens sont de plus grands pécheurs que tous les autres pour subir une telle guerre ? Eh bien non ! Je vous le dis ; mais convertissez-vous ! Et tous nos malades, pensez-vous qu’ils sont plus coupables que les autres ? Eh bien non ! Je vous le dis ; mais convertissez-vous !

En ce chapitre 13 de l’Évangile selon Luc, Jésus nous donne un enseignement à partir de deux événements. Pour éclairer ces paroles, considérons l’Évangile selon Jean : dans le récit de l’aveugle-né, au chapitre 9, Jésus prend ses distances par rapport à une idée répandue selon laquelle une infirmité serait la conséquence d’une faute. « Ni lui, ni ses parents n’ont péché » (verset 2). Mais en même temps, au chapitre 5, après avoir guéri un autre infirme à la piscine de Bethzatha, il déclare : « Ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive pire encore » (verset 14). Qu’est-ce à dire ?

D’un côté, tous les malheurs que nous connaissons ne sont pas les conséquences du péché ; ils ne sont pas des punitions. Il ne manquerait plus que cela ! Le Seigneur ne punit pas. Dieu est amour, un point c’est tout !

Mais d’autre part, notre refus de nous repentir et surtout, peut-être, le fait de nous flatter d’être des justes tout en n’ayant que mépris pour les autres (Luc, chapitre 18, verset 9), tout cela nous enferme sur nous-mêmes et peut devenir en nous un obstacle à la vie. Dans les évangiles, les appels du Christ à la conversion se heurtent à une « génération » moins bien disposée que les païens de Ninive du Livre de Jonas (Luc, chapitre 11, verset 29 à 32). Alors, il avertit : Tyr et Sidon auront un sort moins rigoureux que Chorazeïn et Bethsaïde, villes privilégiées où des miracles ont eu lieu (chapitre 10, verset 13 et 14) et ceux qui refusent obstinément de se convertir – nous venons de l’entendre - deviendront comme des figuiers stériles (chapitre 13, versets 6 à 9). Mais ces versets sur le figuier racontent aussi la patience de notre Dieu : Il n’est jamais trop tard, jamais trop tard, pour nous laisser transformer par l’Évangile. Nous sommes appelés à porter du fruit. Appelés à la vie !