Selon les Écritures

Notre deuxième lecture ce matin est donc tirée du début du chapitre 15 de l’Épître de St Paul aux Corinthiens qui développe toute une réflexion sur la Résurrection, source et cœur de notre foi. Je vous invite, un de ces jours, à lire ou relire l’ensemble de ce chapitre. Pour l’heure, je m’en tiens à deux remarques brèves :

1ère remarque  : Ces versets manifestent bien la raison d’être des Épîtres de Paul et montrent l’ancienneté de la première annonce de la mort et de la résurrection de Jésus.

Paul a vécu son chemin de Damas vers l’an 40. Ici, vers l’an 60, il se souvient qu’il a «  transmis ce qu’il a lui-même reçu » (verset 3). Au premier verset, il rappelle à ses destinataires la Bonne Nouvelle qu’ils ont « reçue » de lui et dans laquelle « ils tiennent le coup  » et «  reçoivent le salut » ; rappel nécessaire puisque les corinthiens, de culture grecque, se posaient des tas de questions sur la Résurrection. Peut-être nous aussi, d’ailleurs !

En tout cas, nous voyons dans ces versets que l’annonce orale de la Résurrection et sa réception dans la foi ainsi que sa mise en pratique sont toujours premières. Tout le reste ne sont que des « piqûres de rappel » ! Et il ne suffit pas de recevoir sa dose à Pâques. Chaque dimanche est une célébration de cette confiance en la vie plus forte que la mort et en l’amour plus fort que tout.

2ième remarque brève : Vous avez sans doute relevé l’expression de Paul : Christ est mort à cause de nos péchés selon les Écritures et il est ressuscité selon les Écritures . Ce n’est pas simplement signifier que sa mort et sa résurrection étaient annoncées d’avance, mais que c’est à la lumière de l’interprétation des Écritures que le virus de la Résurrection s’est répandu. Le récit de ceux à qui le Ressuscité s’est montré n’aurait pas suffit à donner la foi s’il avait été dépourvu de l’intelligence des Écritures.

Nous autres, nous n’avons pas encore vu Jésus de nos yeux de chair, mais malgré tous nos soucis et tous les malheurs du monde, nous ne sommes pas abandonnés en rase campagne dans le désespoir. En nous rassemblant en frères et en sœurs pour lire et interpréter ces vieux textes, et surtout, bien sûr, en vivant jour après jour selon les Écritures, selon l’Évangile, nous accueillons la présence de celui qui nous aime à mourir et qui est vivant au milieu de nous. Invisiblement, mais pour de vrai !