Seigneur, à qui irons nous ?

Nous allons rester 4 minutes dans un vrai silence. Laissons retentir en nous ces paroles de Simon-Pierre : « Seigneur, à qui irons-nous ? » (Jean chapitre 6, verset 68) Ensuite, si vous le voulez bien, nous nous partagerons ce que ces mots ont peut-être suscité en nos cœurs. Tout le monde pourra prendre la parole, mais brièvement, s’il vous plaît ! ….

Voici, pour ma part, ce que je dirais lorsque j’entends : « Seigneur, à qui irons-nous ? » Nous sommes en train de détruire notre planète. Et nous savons bien d’où cela vient : de la recherche du profit, de l’illusion du bonheur par la consommation, du dogme de la croissance, du manque d’éducation, du manque de respect pour les miséreux de la terre, pour les animaux, pour l’environnement. Nous sommes collectivement et politiquement appelés à changer complètement nos façons de vivre et de consommer. La tâche est énorme ! A qui irons-nous  ? Qui nous roulera cette pierre immense ? La tradition biblique a désacralisé le monde et porte ainsi une part de responsabilité dans la situation dans laquelle nous sommes. Cependant, le Christ nous presse de vivre dans le respect de tous et de tout. L’Évangile nous libère de l’attachement viscéral au matérialisme, il nous invite par la Croix de Jésus à renoncer à tout égocentrisme, à toute relation de puissance, de domination, de possession des autres et des choses. Au fond, au-delà du bon sens donné à tout homme et à toute femme, au-delà de l’altruisme qui demeure – Dieu merci - bien vivant dans le cœur de beaucoup de nos concitoyens de cette terre, quels que soient leurs convictions et leur foi, c’est en allant vers Dieu, source infinie d’amour, que nous pourrons avec Lui sauver notre planète. Oui, c’est la tendresse infinie de notre Dieu qui vient nous délivrer de « notre moi possessif », comme dirait Zundel, qui vient nous libérer de tout égoïsme et de tout manque de respect. Essayons donc de changer concrètement quelque chose à notre façon de consommer et de vivre.