Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

Quartiers de Celleneuve et la Paillade

Diocèse de Montpellier

Accueil > Prier et Textes à méditer > Homélies du Père Cathala > Pourquoi a-t-il fallu que Jésus meure ?

Pourquoi a-t-il fallu que Jésus meure ?

1er avril 2021, par Jean-Louis Cathala

Messes des Rameaux 2021 à St Paul/ MPL

Si Dieu aime tant Jésus, pourquoi l’a-t-il laissé mourir ainsi ? Pourquoi tant d’humiliations, tant de souffrances ? Que peut-il y avoir de bon dans le crime commis contre lui ? (…) Si la mort met fin à la vie, comment une mort pourrait-elle sauver les autres ?

La résurrection a obligé les premiers chrétiens a jeter sur la mort de Jésus un nouvel éclairage. Ils viennent de découvrir qu’en mourant, il est entré dans la « gloire » de Dieu. Il est mort dans la confiance au Père, et le Père l’a accueilli dans la vie insondable. La mort de Jésus a été une « mort-résurrection ». Il n’est pas mort dans le vide du néant, mais dans la communion pleine et entière avec Dieu. Le Père ne l’a pas sauvé de la mort, mais dans la mort. On peut dire qu’en le ressuscitant, il l’a engendré comme son fils bien-aimé (…)

Le Père ne veut pas voir Jésus souffrir (…) Comment pourrait-il vouloir la destruction d’un innocent ? (…) Ce que veut le Père, c’est que Jésus soit fidèle jusqu’à la fin, qu’il ne cesse pas de s’identifier à tous les malheureux du monde, qu’il continue à chercher le Royaume de Dieu et sa justice pour tous (…) Dans la crucifixion, le Père et le Fils sont unis… en affrontant le mal jusque dans ses dernières conséquences. Cette souffrance est mauvaise (…) Jésus ne voulait pas qu’on le tue. Il voulait se dérober à cette « coupe » de souffrance (…) Mais il ira jusqu’à la mort, s’il le faut, pour être fidèle au Royaume (…) Dieu continuera d’aimer le monde et révélera à tous jusqu’à quelles insondables extrémités s’étend la folie de son amour pour les hommes (…)

Sur la croix, personne n’offre quoi que ce soit à Dieu afin qu’il manifeste une plus grande bienveillance envers l’humanité. C’est lui qui offre ce qu’il a de plus cher : son Fils (…)

L’amour de Dieu est inouï (…) Il supporte la mort de son Fils bien-aimé par amour pour les hommes qui resteraient perdus pour toujours sans lui. C’est l’amour de Dieu qui nous est révélé suprêmement dans cette « crucifixion-résurrection ». Nul ne l’aurait deviné. En Jésus « crucifié-ressuscité », Dieu est avec nous, il ne pense qu’à nous, il souffre comme nous, il meurt pour nous.