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Au Jour de notre Seigneur J-C

2 décembre 2020, par Jean-Louis Cathala

1 CO 1, 3-9 1er dim. Avent 2020

Si vous demandez autour de vous ce qu’est l’Avent, beaucoup vous répondront que c’est « la préparation à Noël » ; en fait, pas seulement et même, pas d’abord ! Fêter la naissance du Christ est une tradition liturgique et populaire très ancienne, belle et bonne, mais le point essentiel de notre foi - ce qui peut au plus près en dire le sens – c’est d’être une attente de ce que Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens appelle la « révélation » ou le « Jour » de notre Seigneur Jésus-Christ (chapitre 1, versets 7 et 8) : sa manifestation glorieuse à la fin des temps ou son deuxième avènement. C’est beaucoup moins facile à cerner que la Nativité dans une mangeoire, mais dans l’histoire du salut – une histoire de promesse et d’accomplissement - tous les mystères sont porteurs les uns des autres : La naissance de l’enfant de Bethléem annonce et anticipe sa véritable naissance qui est sa résurrection. Et dans la victoire du Christ sur la mort, nous célébrons déjà son Jour et sa venue en Gloire !

Les chrétiens attendent, mais ils ne sont pas les seuls : chez nos frères juifs, l’espérance messianique, complexe et confuse, est toujours vivante. Et selon certains historiens, le retour attendu de Jésus à Jérusalem a été le moteur originel de ce qui est devenu l’islam. Plus largement, pour le meilleur et pour le pire, le messianisme est un fil conducteur de l’histoire du Proche et du Moyen-Orient, et ainsi de l’Occident.

Au fond, que pouvons-nous dire de la deuxième venue du Seigneur  ? Pas grand-chose ! Nous ne savons ni le jour ni l’heure et il viendra comme un voleur dans la nuit  : d’une façon encore plus inattendue que la première fois ! Ne prenons surtout pas au pied de la lettre les textes apocalyptiques du Nouveau Testament ; ce sont des images empruntées à des Livres plus anciens des Écritures. Allons à l’essentiel : D’abord, celui que nous attendons, c’est bien Jésus de Nazareth, mort sous Ponce Pilate, le Ressuscité ! Ensuite, il « viendra juger les vivants et les morts ». Il régnera sur tous, oui, mais il n’y a pas lieu d’avoir peur ! Il est doux et humble de cœur. Il nous a révélé l’infinie Tendresse de Dieu. Il est mort nu et désarmé. Rien à voir, donc, avec un messie guerrier qui selon certains viendra écraser les armées du Mal dans une terrible guerre eschatologique !