Le trésor, la perle, le filet et le scribe devenu disciple

Essayons de nous mettre à la place des auditeurs de ces paraboles : une foule de pauvres gens : des pêcheurs du lac de Tibériade ou des paysans de Galilée. Ils travaillent dur et sont souvent exploités. Ils raffolent de ce que raconte Jésus ; cela leur parle et fait briller leurs yeux. En ce chapitre 13 de Matthieu, nous entendons des mots autour d’un trésor, d’une perle, d’un filet et d’un scribe disciple du Royaume. Que pouvons-nous en retenir ? Je dirai 3 choses : la venue du Royaume des cieux, c’est toucher le gros lot ; c’est aussi une épreuve de vérité ; c’est enfin ce qui accomplit les Écritures.

Les deux paraboles du trésor et de la perle sont des petites histoires jumelles qui proviennent de contes orientaux que les gens connaissaient. Oui, le Royaume est une bonne affaire qui vaut la peine de tout miser, de tout dépenser, de tout craquer ! C’est un peu comme pour la tendresse chantée par Brel : « Pourquoi, crois-tu, la belle, que les marins au port, vident leurs escarcelles, pour offrir des trésors à de fausses princesses ? Pour un peu de tendresse ». Christ est vraiment ressuscité, et cette parabole, c’est maintenant ! Aujourd’hui, nous sommes appelés à la joie ; invités à découvrir que le Royaume, en nos vies, c’est une occasion en or à ne pas laisser passer. Le trésor et la perle, c’est la force libératrice de ce Dieu qui vient ; elles est tendresse et compassion pour tous. Elle est cet essentiel auquel nous aspirons au plus profond de nos cœurs.

Mais la venue du Royaume des cieux, ce n’est pas uniquement la douce folie et la joie ; c’est aussi la responsabilité. C’est même une épreuve de vérité. Un jour, ce sera le grand discernement. Bas les masques ! Dieu ne punit personne, mais rien de ce qui est mauvais ou pourri en nous ne sera retenu par le filet. A la fin, tous les poissons entreront dans la joie éternelle - c’est notre espérance - mais en attendant, si l’on peut dire, ceux qui auront fait preuve de cruauté passeront un « mauvais quart d’heure » ; ils se seront jugés eux-mêmes et se feront souffrir eux-mêmes.