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Diocèse de Montpellier

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Seigneur Jésus (Actes 7, 51-8, 1)

4 juin 2019, par Jean-Louis Cathala

Ce dimanche, je voudrais m’arrêter sur notre Lecture du chapitre 7 des Actes des Apôtres ; des versets de violence et de lumière ! C’est la fin d’un immense discours d’Etienne, le plus long du Nouveau Testament  : 53 versets que je vous invite à lire chez vous ! Au départ du martyre d’Étienne, il y a un conflit banal entre les disciples à Jérusalem. Étienne, Stéphanos de son nom grec, passe bien vite du service des tables à celui, un peu plus dangereux, de la parole ! Il est dénoncé par d’autres juifs qui eux, ne sont pas disciples de Jésus. Et il s’en suit ce merveilleux discours au cours duquel Etienne revisite l’histoire de son peuple : Abraham, Joseph en Egypte, Moïse, Salomon…A la suite du Christ de la Parabole des vignerons homicides, Stéphanos fait une relecture très critique de cette longue histoire : Il dénonce l’attachement étroit à une terre particulière, l’idolâtrie des Hébreux au désert, la persécution des Prophètes… Surtout, il fait à la suite de Jésus l’erreur fatale de s’attaquer à la caste sacerdotale et de critiquer le Temple. Et puis, enfin, pour couronner le tout, il identifie Jésus ressuscité au Fils de l’homme  ! Trop fort, Etienne ! Là, cela tourne vraiment très mal pour lui. Avant de mourir, sa prière s’adresse au Seigneur Jésus de la même façon que celle du Christ s’adressait au Père ! Comme au jour du Baptême de Jésus, les cieux sont ouverts  ! Vous voyez : Ce récit très théologique est une Révélation de la Transcendance du Fils de l’homme, débout à la droite de Dieu  ! En même temps, il nous invite à dénoncer le mal et l’injustice. Que ce soit dans l’Église ou dans notre sacro-sainte République, l’auto-satisfaction et les histoires officielles ne manquent pas. Et nous savons aussi que le déni est source de violence. N’ayons pas peur de remettre en question l’air du temps qu’on nous oblige à respirer et ne nous laissons pas impressionner par les Souverains sacrificateurs de toutes les castes, politiques et religieuses. Soyons doux et bienveillants autant que possible, mais soyons aussi des femmes et des hommes libres, comme Étienne et comme notre bien-aimé frère et Seigneur.

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