Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

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Diocèse de Montpellier

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Au milieu de la nuit (Mt 25, 1-13 )

13 novembre 2017, par Jean-Louis Cathala

L’Écriture Sainte n’est pas un livre mort, mais une parole vive qui nous attend pour s’accomplir aujourd’hui  ! Elle a besoin de nous pour être vécue et pour être vivante, comme une partition de musique a besoin d’un instrument pour être jouée, « interprétée » ! Les passages que nous lisons ont un contexte et une raison d’être dans l’ensemble des Écritures. Les citations, les allusions, les symboles utilisés, tout cela fait que les textes s’éclairent les uns par les autres et que dans cette rencontre, notre existence peut recevoir une lumière nouvelle.

Dans St Matthieu, nous venons d’écouter une parabole centrée sur un retard et un retour du Seigneur qui sont toujours d’actualité ! Nous pouvons, par exemple, être attentifs à la manière dont ce récit qualifie les jeunes filles : cinq sont « insensées » et cinq « prévoyantes » (Matthieu, chapitre 25, verset 2) ; on pourrait aussi traduire par « prudentes ». Il est éclairant de relever que ce couple d’adjectifs : prudent (en grec : Phronimô) et insensé (en grec : Môrô) se retrouve ailleurs dans ce même Évangile selon Matthieu, quand, à la fin du Sermon sur la montagne, Jésus nous parle de cet homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc et de cet homme insensé qui l’a bâtie sur le sable (Chapitre 7, versets 24 à 28). Considérons ces deux textes ensemble et interprétons : Vivre, aujourd’hui comme hier, dans l’attente du Messie et nous tenir prêts pour son retour, c’est écouter sa parole et la mettre en pratique et en particulier pratiquer ce qu’il enseigne dans son premier Discours aux chapitres 5, 6 et 7 de Matthieu. Vous irez les relire et vous verrez que veiller, c’est du travail ; tout un programme de conversion ! Et en ce sens, il n’est pas innocent que l’on rencontre la même dureté envers ces jeunes filles insensées à la fin de la parabole et envers ceux qui disent « Seigneur, Seigneur » au chapitre 7 sans pour autant avoir fait la « volonté du Père » (lire ensemble 25,11 et 7,21-23). Attendre le Seigneur, c’est l’essentiel dans notre foi ! Mais ce n’est pas seulement une attitude pieuse ; c’est s’engager pour mettre en pratique l’Évangile et faire ainsi la volonté du Père  !