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Diocèse de Montpellier

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Transfiguré (Mt 17, 1-9)

13 mars 2017, par Jean-Louis Cathala

« Et il fut transfiguré devant eux ». (Matthieu, chapitre 17, v. 2)

A propos de ce récit de la Transfiguration dans l’Evangile selon Matthieu, je voudrais m’arrêter sur deux questions. Première question : quel visage du Christ nous est-il donné d’entrevoir ? Ce jour-là, quelque part en Galilée, sur une montagne, il s’est passé quelque chose… Notre Évangile de ce dimanche n’est pas un tissus d’ affabulations. Il n’est pas, non plus, un reportage, mais une construction littéraire qui porte du sens en lien avec toute la Révélation. Pour les disciples, la Transfiguration a été un moment de grâce et de lumière dans une aventure où tout n’était pas clair, loin de là. En accueillant ce récit, nous rencontrons, nous-aussi, cette journée particulière sur notre chemin de foi qui n’est pas toujours très lumineux et sur nos chemins de vie, pas toujours faciles ! A partir de certains détails, il y aurait beaucoup de choses à dire ! Je prends un seul exemple : vous l’avez entendu, les vêtements de Jésus deviennent « éblouissants comme la lumière » ou «  comme la neige », selon les manuscrits de Matthieu. Tout à la fin de ce Premier Évangile, au moment de la résurrection, nous rencontrons de nouveau des « vêtements blancs comme neige » (Chapitre 28, verset 3). Le Christ transfigure, c’est-à-dire, « métamorphose » notre regard et nous ouvre à la confiance en la vie plus forte que la mort. Comme ce jour-là, la fréquentation de sa présence dans la nuit de la foi nous permet de le découvrir déjà comme ressuscité, vainqueur de la ténèbre et de tout Mal.

Deuxième question : quelle conversion nous est proposée par cette page d’Évangile ? Je dirais, par exemple :

  • Prendre le temps d’une véritable écoute du Seigneur et de sa parole, surtout lorsque nous ne comprenons pas bien ce qui nous arrive.
  • Aimer le cœur à cœur avec lui, mais sans nous enfermer dans une intimité qui nous ferait oublier tout ce qui dans notre société est encore défiguré.
  • « Redescendre de la montagne » : sortir de nos églises. Notre demeure, notre tente, c’est l’obscurité de la foi au coude à coude avec tous ceux qui cherchent dans la nuit, non sur les sommets, mais dans les bas-fonds de l’existence : la maladie, la solitude, la vie laborieuse, le chômage, l’exil. Nous le savons : un jour, sur tout cela et sur tous, la lumière jaillira !