Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

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Diocèse de Montpellier

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Tout sera détruit (Lc 21, 5-19)

17 novembre 2016, par Jean-Louis Cathala

C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie ! Dans les trois Evangiles appelés « synoptiques », c’est-à-dire Matthieu, Marc et Luc, juste avant les récits sur la mort et la résurrection de Jésus, nous entendons parler de destructions et de la naissance d’un monde nouveau. Pourquoi ? Tout simplement parce que dans la Passion du Christ, il s’agit bien de cela : il en va d’une option douloureuse pour la Vie et de la manifestation d’une terre nouvelle et promise, qui dans les Evangiles se nomme le Royaume de Dieu. Ces textes sont construits d’une manière complexe. Ce ne sont pas des prévisions météo ni des pronostics ! Plusieurs événements y sont imbriqués : la prise de Jérusalem en l’an 70 par les Romains ; les persécutions contre les disciples et la venue de ce que Jésus appelle : « la fin » . (Luc, chapitre 21, verset 9 ) La destruction du Temple a été, en effet, considérée par les juifs comme la fin d’un monde et par ceux qui suivaient Jésus comme une conséquence du refus par son peuple de le reconnaître.

Je m’arrête seulement sur 2 paroles du Seigneur : La première, c’est : « Tout sera détruit. » ( Verset 6 ) Tout passe ! Les Temples « ornés de belles pierres » ( Verset 5 ) ne sont pas éternels. Les murs que nous bâtissons pour séparer les peuples et les barrières que nous dressons pour nous protéger des miséreux de la terre, tout cela tombera. Les dictateurs et les déséquilibrés qui s’accrochent au pouvoir ou qui arrivent au pouvoir : en Syrie, en Turquie, en Russie et aux Etats-unis…Tous finiront par mourir. Un seul est le Maître de l’histoire. Il nous tient par la main. Il ne nous lâchera pas.

Une deuxième parole, c’est : « Ne vous effrayez pas ». ( Verset 9 ) Dans l’histoire de l’humanité, nous le savons, la fin d’une civilisation se produit le plus souvent dans la guerre et les bouleversements. Il n’est donc pas étonnant que les textes « apocalyptique » nous parlent de faits terrifiants ! Vous le comprenez sans doute : il s’agit du langage particulier de ce genre de littérature ; attention surtout à ne pas regarder les catastrophes de notre actualité comme des signes avant-coureurs de la fin du monde ! N’ayons crainte. Dieu est amour. Et il a vaincu la mort.