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Assomption

16 août 2016, par Jean-Louis Cathala

Jour de l’Assomption ! Peut être une occasion de nous demander pourquoi nous aimons Marie de Nazareth ? Quelle importance donner à la «  mère de Jésus » ? Beaucoup reprochent aux catholiques, aux anglicans et aux orthodoxes, à commencer par nos frères évangéliques, de faire de Marie une sorte de divinité ! Depuis les origines, les disciples ont toujours confessé un seul Dieu : Père, Fils, Saint Esprit. Mais parfois, nous avons fait de Jésus un Dieu Tout-puissant et tellement éloigné de nos existences que nous avons compensé cela, dans nos traditions et nos dévotions, par la bienveillante proximité de sa maman. Dans une religion qui ne laisse que peu de place aux femmes concrètes, pas étonnant que l’on se « rattrape » en donnant une place exagérée à une femme idéale…

En quel sens aurions-nous besoin de la Mère de Jésus  ? En fait, l’Assomption ou la Dormition de Marie n’est ni « centrale » ni « nécessaire » pour notre vie de foi ; dans le mystère de la Résurrection et de l’Ascension du Christ, toute l’humanité est assumée en Lui ! Mais peut-être pouvons-nous entrevoir la signification particulière de la présence de Marie. Elle nous est offerte comme un signe gratuit de l’infinie tendresse. Dans nos vies, il n’y a pas que du central et du nécessaire ; il y a aussi la gratuité au sens existentiel du terme. Et c’est tant mieux !

Ce n’est pas Marie, en tant que telle, qui rend notre foi plus proche de notre humanité au quotidien puisque dans le Christ, notre Dieu est pleinement humain ! Et pourtant, elle a donné au monde le corps du Seigneur. A sa prière, jour après jour, nous pouvons naître et renaître comme frères et sœurs de Jésus et membres de son corps, l’Église. Marie n’est pas la source de notre joie ni la cause de notre libération ; notre seul Sauveur, c’est Jésus ! Mais elle est signe d’une humanité appelée à être totalement assumée, consumée, dans l’amour. Ressuscitée dans le bonheur du ciel, Marie de Nazareth est la mieux placée pour nous rappeler, avec la foule de tous les Bienheureux de l’Histoire, que le don de Dieu, pour être vraiment don, a besoin d’être librement consenti et reçu au plus profond de notre chair.