Agape (1 Co 12, 31- 13, 13)

Mon Dieu, que c’est exigeant, l’amour dont nous parle St Paul dans la Première Epître aux Corinthiens ? Nous sommes tellement incohérents, tellement peu capables d’aimer en vérité ! Et pourtant, c’est l’amour seul, cet amour-là, qui peut changer nos vies et qui pourrait changer notre monde.

Dans le texte original, Paul a façonné le mot « agape » ; un terme grec souvent traduit par « charité ». Vous le savez : l’amour a bien des visages. L’amitié, c’est très important ! L’intimité et la tendresse aussi. Quand on s’aime vraiment, tout est beau et tout est bon ! Mais dans ce texte merveilleux qu’est l’hymne à l’amour des Corinthiens, il est tout spécialement question de la charité. Dans le vrai sens du terme, ce n’est pas l’aumône ; ce n’est surtout pas je ne sais quelle commisération souvent un peu condescendante. Non ! La charité, c’est tout simplement le sommet de l’Evangile ; le respect universel ; la trace de la présence de Dieu au cœur de nos vies. Pour St Paul, la charité est une voie qui dépasse toutes les autres (Chapitre 12, verset 31) dans la mesure où elle est une attention véritable à l’autre dans ce qu’il a de moins « honorable » : Ses misères et ses faiblesses. (Versets 22- 33) Souvenez-vous de notre deuxième lecture de dimanche dernier. C’est très dur, n’est-ce pas ? Mais si cet amour-là me manque, écrit Paul, c’est sans doute que j’ai encore besoin de me convertir, quelles que soient la profondeur de ma générosité, des mes connaissances et même de ma foi !

Vous voyez, nous avons, nous tous, encore beaucoup de chemin à faire ! Mais c’est tout le sens d’une communauté chrétienne comme la nôtre : nous encourager et nous aider à grandir ! C’est tout le sens de notre Baptême, auquel certains parmi nous se préparent : être plongé dans l’amour dont Dieu nous a aimé pour apprendre jour après jour à nous aimer les uns les autres. C’est rien de le dire. Il faut le faire !