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Diocèse de Montpellier

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Le bon vin (Jn 2, 1-12)

19 janvier 2016, par Jean-Louis Cathala

Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent !

Ces versets de l’Evangile selon Jean ne sont pas un reportage pour nous renseigner, mais un récit pour nous enseigner d’âge en âge et nous conduire à la foi. Ce commencement des signes (Jean, chapitre 2, verset 11) peut nous faire signe jusqu’au présent de nos vies.

Cela commence par un manque : « Le vin des noces était épuisé ». (Verset 3) La joie de la Torah – la Loi de Moïse – était au bout du rouleau. Dans ce manque, nous pouvons voir en face le manque de paix et de liberté qui pousse des foules à se jeter à la mer ; le manque de travail et de perspective pour tellement de jeunes. Le manque de ceux que nous avons tant aimés ; et partout, le manque de respect. Tant de gens crèvent de la soif de ne pas aimer et de ne pas être aimé ! Attentive au manque, la mère de Jésus est là : Signe d’une église qui doit certes rester à sa place, mais qui est dans sa mission quand elle nous dit de faire tout ce que Jésus nous dit. (Verset 5)

Et alors, c’est la joie d’un festin tout neuf ! Une noce qui repart ; une nouvelle Alliance coule comme une source qui jamais ne tarit. Le bon vin jusqu’à présent ! (Verset 10) Trop souvent, nous avons laissé le vin nouveau tourner au vinaigre : une triste religion qui empêche de vivre et qui fait le jeu des pouvoirs de ce monde. Notre mission, aujourd’hui, dans une société où la plupart des gens ont pris leurs distances avec la foi chrétienne, c’est de laisser rejaillir les noces. Comment ? En témoignant par nos actes d’un Dieu qui veut que nous vivions debout ! Qui veut que nous soyons solidaires et fraternels envers tous et qui vient nous libérer de nos étroitesses et de notre égocentrisme ! Bien sûr, les dures épreuves de la vie ne manquent pas pour beaucoup d’entre nous. Mais n’oublions pas la joie promise par l’Evangile et soyons les uns pour les autres comme les convives d’un immense festin préparé pour tous les peuples. Et alors, le signe sera donné. Et alors, peut-être, beaucoup commenceront ou recommenceront à croire en Jésus, comme les disciples, ce jour-là, à Cana. (Verset 11)