Au commencement était le Verbe (Jn 1, 1-18)

Hier soir, nous avons entendu dans St Luc le merveilleux récit de Bethléem. Ce matin, avec le Prologue de l’Evangile selon Jean, nous en approfondissons le sens.

Bien souvent, hélas, nous faisons l’amère expérience des années qui passent et du temps qui fait mal : nostalgie ; remords et regrets ; amours qui se perdent dans l’oubli ; espoirs douloureux et souvent déçus d’une guérison, d’un retour ; longue, longue attente de la mort qui ne vient pas. Et il est parfois si dur de croire en un avenir meilleur, de se jeter en avant dans l’espérance…

Et pourtant - joyeuse Nouvelle de l’Evangile - au commencement était le verbe ! A Dieu seul appartiennent et le commencement et la fin. Notre Dieu d’amour est bien plus grand que notre temps, mais Il se révèle et manifeste son Salut au cœur de notre histoire. Avant même que nous venions au monde, il nous connaît, il nous cherche. Il sait tous les chemins que nous prendrons, les bons et les mauvais. Il n’écrit certes pas notre vie d’avance – rien n’est écrit - mais lui, le Premier et le Dernier, le Père du Premier-né de la mangeoire, est Maître du temps, Seigneur de l’histoire, compagnon de nos destinés. Sur la route, pas toujours très bien éclairée, c’est nous qui choisissons et qui écrivons nos vies ; un pas en avant, un pas en arrière. Mais à l’horizon, un bonheur sans fin nous attend, un festin où le couvert est mis depuis le commencement. Oui, notre temps est fragile ; il nous glisse des doigts. Mais il est sauvé, et nous avec ! Alors, il est bon de nous raconter ce que la Parole a réalisé jadis en notre chair. Il est heureux de célébrer d’âge en âge le mémorial de son incarnation. Emmanuel. Dieu avec nous pour toujours ! Joyeux Noël à tous !