Que faire ?

« Que nous faut-il faire ? » Qu’allons-nous faire dans telle ou telle situation difficile ? Comment agir ? Des questions que nous nous posons bien souvent et que nous rencontrons sur les lèvres des «  foules », des « publicains » et des «  soldats » : des gens pas vraiment fréquentables et qui vont se faire baptiser dans le Jourdain (Luc, chapitre 3, versets 10.12.14). Jean, tout comme Jésus, ne rejette personne. Et il répond : partager le surplus inutile des vêtements et de la nourriture ; ne pas chercher à profiter des autres ; renoncer à la violence et se contenter de ce que l’on a (versets 11.13.14). Ce sont les exigences de justice et charité qui sont au cœur de la pensée sociale de l’Église et de la foi juive : « Vous garderez mes commandements et vous les mettrez en pratique ».

Et nous aujourd’hui, Que devons-nous faire ?

Je vais vous parler de deux choses qui, entre autres choses, me semblent importantes de faire, ou plutôt de ne pas faire ! Mais s’il vous plaît, je ne suis ni Jésus ni Jean-Baptiste. Ce que je dis, c’est simplement un point de vue parmi d’autres ; à vous de penser et d’agir selon votre cœur et votre conscience. Un des aspects les plus répandus du cléricalisme hérité de la tradition, c’est que l’on absolutise ce que dit le prêtre, même si celui-ci n’a rien de clérical. Donc, je vais dire quelque chose, mais c’est votre droit de penser différemment : D’abord – premier point - est-il envisageable de soutenir des personnes ou des mouvements qui prônent l’égoïsme national et le mépris des étrangers ? Que faire ? Si je crois au Christ, comment pourrais-je cautionner de près ou de loin des gens qui sèment la haine et qui jouent le jeu de la démocratie jusqu’au jour où ils seront au pouvoir ? Ensuite - deuxième et dernier point - une chose très très simple à faire à cause de l’Évangile et du respect du repos et de la dignité de tous, c’est, à mon sens, boycotter les grandes surfaces le dimanche. Le dimanche a été fait pour l’homme  !