Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

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L’édito de février 2019

7 février 2019, par Jean-Louis Cathala

Parmi d’autres voies, la voie de la vie dans le Christ

L’expérience communautaire et personnelle de la rencontre avec le Ressuscité est-elle une philosophie ? un humanisme ? une spiritualité ? une religion ? C’est selon et c’est sans doute un peu tout cela ! Que dire en quelques lignes de cette expérience ?
Quelles que soient nos convictions et notre foi, nous sommes tous de la même terre et de la même chair. Au plus profond de notre silence jaillit une source unique. Pour ma part, je crois que cette source intérieure s’est révélée concrètement dans la grande Histoire de l’humanité ; elle s’est insérée dans l’attente des enfants d’Israël ; elle se manifeste aussi dans nos histoires aujourd’hui. Le cœur de la foi chrétienne, c’est une Bonne Nouvelle (« Évangile ») : la venue du Royaume des cieux ; un monde transformé et transfiguré par la mort et la résurrection du Christ ; un monde juste et fraternel. Nous sommes sauvés par celui qui a détruit la mort en donnant sa vie. Grâce à l’amour d’un Autre, j’adviens à moi-même, je suis libéré et je ressuscite, aujourd’hui déjà et en plénitude au-delà de la mort. La spécificité de la proposition chrétienne, c’est l’Incarnation : nous sommes assumés et divinisés par un Dieu qui s’est fait Homme, chair de notre chair. Et ce qui réalise en dernière instance la médiation entre l’Absolu et le monde, ce n’est pas un Livre, aussi beau soit-il, mais quelqu’un  : Jésus de Nazareth, crucifié sous Ponce-Pilate, mis au tombeau et relevé d’entre les morts le troisième jour. Il n’est pas seulement un prophète qui porte la Parole de Dieu ; il est lui-même le Verbe de Dieu, sa Parole définitive. En lui, par sa résurrection, l’humain est exalté et pleinement valorisé ; et de fait, les humanismes de la modernité occidentale sont des formes sécularisées de christianisme.
Le chemin de la vie dans le Christ est devenu historiquement une institution religieuse, avec ses grandeurs et ses misères ; il ne l’est pas originellement. Le juif Jésus n’est pas le fondateur d’une nouvelle religion ; son message révolutionnaire et sa vie sacrifiée par des Grands-prêtres signifient plutôt la critique et la fin de toute religion ! Pourtant - ce n’est pas un paradoxe - son Évangile invite à construire une Fraternité universelle de sœurs et de frères qui attendent son Retour et qui vivent et qui aiment en son Nom.
J.L Cathala (à l’occasion d’une rencontre inter-spirituelle. Montpellier, 8 déc. 2018)

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