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Diocèse de Montpellier

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Une Église qui sait tout …

19 juillet 2017, par Jean-Louis Cathala

Une Église qui sait tout n’intéresse pas. Le Christ dit à la samaritaine : « J’ai soif. » Avez-vous entendu un évêque dire cela à un incroyant ou à un « mal croyant » ? Dans cette relation, on ne doit pouvoir donner que si l’on reçoit. Cette logique relève de l’échange, de la communion et de l’altérité. Pour être moi, j’ai besoin de l’autre. Notre Église – hélas – donne l’impression de ne pas chercher à recevoir. Vatican II n’a pas dit qu’il était nécessaire que tout le monde soit chrétien, mais qu’il y ait des chrétiens dans le monde. Ce n’est pas la même chose. Si l’Église catholique, pour se sauver, se contente de comptabiliser le nombre des fidèles à la Messe, comme au XIXième siècle, elle va dans le mur. Il lui faut vivre avec les gens, les soutenir dans leur foi première, être témoin de ce que le Christ a vécu. En ne faisant que du culte, le prêtre se banalise. Nous sommes à la fin d’une époque religieuse. Il faut changer de logique : Soit on crée du sacré, de la religion, pour continuer nos vieilles habitudes, auquel cas on restera dans l’insignifiance et on continuera à faire monter l’indifférence, soit on se positionne dans la relation de dialogue et d’échange, et peut-être alors sera-t-on écouté.

Conclusion d’un entretien donné par Albert Rouet,
Évêque émérite de Poitiers, au journal « Témoignage Chrétien. » février 2013.