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« Il y a un risque de renforcer le cléricalisme »

1er août 2019, par Jean-Louis Cathala

Extraits d’un entretien avec François Glory (prêtre des Missions étrangères de Paris, dans le journal La Croix du 18.06.19 p.17) au sujet du document de travail du Synode sur l’Amazonie (6 à 27.10.19) qui ouvre la réflexion sur la possible ordination presbytérale d’hommes mariés pour ces régions).

En Amazonie, il faut réfléchir à partir des communautés…(celles) qui résistent sont celles qui font le lien entre la parole de Dieu et leurs actions. Les autres sont avalées par les Églises évangéliques. L’ordination d’hommes mariés risque de renforcer le cléricalisme. Or, les communautés de base fonctionnent grâce à la distribution des différents ministères : comme dans l’Église primitive, chacun a reçu des dons différents et les met au profit de tous. Le système clérical, lui, concentre tout sur une personne. Il faut repenser, sans bien sûr la dévaloriser, la place de l’eucharistie pour ces communautés. Nous pensons trop souvent que, sans eucharistie régulière, elles ne peuvent continuer à exister. Mais est-ce seulement pour cela que l’on forme une communauté ? La petite Église locale ne vit pas seulement de l’aspect sacramentel, mais aussi de sa dimension sociale et prophétique. Après, si certaines communautés sont prêtes à ordonner des hommes mariés, étudions les cas.

Le problème n’est pas de suppléer au manque de prêtres, mais plutôt de se demander quelle communauté nous voulons…Le clergé « sacramentaliste » domine, et c’est ce modèle qui risque de perdurer…La communauté sert le prêtre, alors que ce devrait être le contraire…Il faut plutôt que des prêtres missionnaires viennent former les gens pour qu’ils puissent se prendre en charge et assumer leurs charismes…L’Amazonie ne manque pas de prêtres, mais de témoins. Ces régions ont besoin d’hommes et de femmes formés à la prédication, chez qui l’on suscite différents ministères. L’Église doit accompagner et soutenir leurs actions et leurs élans.

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