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Diocèse de Montpellier

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L’édito d’avril 2018

1er avril 2018, par Jean-Louis Cathala

Le Vivant

Nous habitons dans des quartiers marqués par la présence de nos frères musulmans ; ils croient sincèrement au même Dieu que nous, avec un très grand respect pour Jésus, fils de Marie. Plus largement, la globalisation numérique donne à chacune et chacun d’être confronté à une immense variété de propositions de sens et de chemins spirituels. En Europe, de surcroît, un certain nombre de gens pensent qu’il n’y a pas de vérité absolue ou que s’il en est une, nous ne pouvons pas la connaître. D’autres considèrent que c’est « à chacun sa vérité » ; cela, parfois, dans le désir de se distancer de l’Église, voire de refermer le chapitre d’une imprégnation judéo-chrétienne qui n’aura été, pensent-ils, qu’une parenthèse dans l’histoire.

Que pouvons-nous oser dire en ces jours de Pâques ? En toute tradition spirituelle, en toute culture, en toute philosophie, il y a du beau, du bon, du vrai. En toute mystique, il y a de l’authentique. L’Esprit Saint agit pour le meilleur en tous et partout. Et une foi profonde, capable de vérité et d’amour, ne s’enracine pas nécessairement dans une religion particulière.

Pour autant, avec beaucoup de respect pour tous ceux qui croient autrement et pour ceux qui affirment ne pas croire, nous confessons que Pâques, la mort sous Ponce Pilate et la Résurrection du Christ, est l’Evénement central de l’histoire. Sa portée est universelle ; ce qui se joue là est source de vie d’âge en âge pour toute chair et pour toute la Création. Ce que nous appelons le salut - libération intégrale et divinisation de tout humain et de tout l’humain – n’est pas réservé à celles et ceux qui durant leur vie auront reconnu la messianité et la seigneurie de Jésus de Nazareth. Nul n’en est exclu ! La diversité des traditions, bien loin de nous décourager, doit raviver notre espérance : Par les chemins que Dieu seul connaît et dans la liberté de tous les cœurs, tous auront part au bonheur éternel offert par le Premier-né d’entre les morts.

En toute religion et parmi les humains de toute conviction, croyants ou non-croyants, il y a des « sages » et des « prophètes ». Le Ressuscité n’abolit rien. Il accomplit. Pour ses disciples, il n’est pas seulement le grand Prophète annoncé par Moïse ; il n’est pas « seulement » le Messie attendu par Israël. Il est le Fils de l’homme, un être transcendant, le Fils unique, l’égal de Dieu, Dieu-avec-nous ; le Vivant qui a vaincu la mort pour que tous vivent en enfants de Dieu.

Paix à vous tous. Jlouis C.