Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

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Diocèse de Montpellier

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Jésus face à sa mort

7 juillet 2017, par Jean-Louis Cathala

José Antonio Pagola Jésus – Approche historique Cerf 2013, p. 364

Jésus ne semble pas avoir élaboré de théorie sur sa mort, ni construit de théologie sur sa crucifixion. Il l’a vue comme une conséquence logique de son don inconditionnel au projet de Dieu. Malgré sa douleur, sa peur de la torture sur la croix, il n’a vu aucune contradiction entre l’instauration définitive du Royaume de Dieu et son échec en tant que messager et envoyé décisif. Au-delà de sa mort, le Royaume de Dieu atteindra sa plénitude. Il n’a pas envisagé sa mort dans une perspective sacrificielle, comme un sacrifice d’expiation offert au Père. Ce n’était pas là son langage. Il n’avait pas établi de rapport entre le Royaume de Dieu et les pratiques liturgiques du Temple, il n’avait jamais envisagé son service du projet de Dieu comme un sacrifice rituel (…) Il n’avait jamais imaginé son Père comme un Dieu qui lui demandait sa mort et son anéantissement pour que son honneur, offensé par le péché, soit restauré et qu’il puisse, en conséquence, pardonner aux hommes. On ne le voit à aucun moment offrir sa vie en immolation au Père pour obtenir sa clémence envers le monde. Le Père n’a aucun besoin d’anéantir qui que ce soit pour son honneur. Son amour envers ses fils et ses filles est gratuit, inconditionnel.

Jésus comprend sa mort comme il a toujours compris sa vie : un service au Royaume de Dieu, pour le bénéfice de tous. Il s’est dépensé jour après jour, pour les autres. Maintenant, il mourra pour les autres. L’attitude de service qui a inspiré sa vie sera aussi celle qui inspirera sa mort.