Paroisse Saint-Paul et Sainte-Croix

Quartiers de Celleneuve et la Paillade

Diocèse de Montpellier

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La méditation silencieuse

31 octobre 2016, par Jean-Louis Cathala

Chaque mercredi de 17h20 à 18h20 à la chapelle de St Paul (RDC)

Le cheminement proposé, dans la méditation silencieuse ou « oraison », c’est de se libérer de toute pensée discursive et de toute focalisation sur ses propres sentiments pour se centrer uniquement sur Dieu. Il s’agit de se tourner vers lui avec persévérance. Et le moyen de se tourner vers Dieu, c’est de rester dans la « perception », au sens d’une « attention » profonde. On pourrait dire, comme Jésus dans l’Évangile : « Veillez » ! Dans la perception, on ne « fait » rien, mais on attend, on écoute et on aime ! Il y a, bien sûr, un lien entre la perception des sens (le goût, le toucher, la vue, l’ouïe, l’odorat) et l’attention spirituelle. D’où l’importance de bien sentir son corps durant les temps de méditation ou d’oraison.

Demeurer dans la perception, cela signifie également rester dans le présent. Les pensées et les désirs nous plongent dans le passé ou dans l’avenir. Le présent est ce qui existe en ce moment même. Le passé, lui, n’est plus…Quant au futur, il n’existe pas encore. Être ancré dans la réalité signifie demeurer dans le présent. En étant constamment éveillé à la réalité présente, nous découvrirons également la présence de Dieu .

Dans la prière contemplative (ou méditation) nous ne produisons rien  ! C’est un temps donné gratuitement que beaucoup de gens, même croyants, pourraient considérer comme une pure perte de temps. Pour un chrétien, la chose la plus importante, c’est d’être avec Jésus. Et l’oraison nourrit cette relation fondamentale. La pratique de ces longs temps de prière silencieuse nous aide peu à peu à nous libérer de notre égocentrisme infantile, de notre activisme effréné. Elle nous apprend à devenir un peu plus attentifs, et donc plus charitables, envers les autres.

Et tout ce que nous vivons peut être exposé sous le regard bienveillant de notre Dieu ; Il nous connaît infiniment plus que nous-mêmes et surtout, il nous aime infiniment plus que nous nous sentons « aimables ». Dans le silence, nous avons le droit d’être ce que nous sommes car le Seigneur nous aime tels que nous sommes. Il ne s’agit pas de nous analyser, mais de revenir encore et toujours à la perception, quels que soient les distractions et les soucis qui nous assaillent ! Et ce qui est assumé dans le silence peut être aussi apaisé. Il suffit de persévérer et de s’abandonner entre les mains du Seigneur. Le reste, il s’en occupe !

Jean Louis Cathala